Le week-end a été chaotique. La journée d'hier cacophonique. La semaine qui s'ouvre sera-t-elle polémique? D'autres nuages que ceux du volcan islandais, chargés de poudres sulfureuses à leur manière, s'amoncellent. Polémique naissante, déjà, sur la réelle dangerosité de cendres dans le ciel. Plombées par des pertes quotidiennes de 200 millions de dollars (148 millions d'euros), la principale association des compagnies aériennes européennes et celle des gestionnaires d'aéroports demandent ainsi une «réévaluation immédiate» des restrictions de vols imposées en Europe. «L'éruption du volcan islandais n'est pas un événement sans précédent et les procédures appliquées dans d'autres parties du monde pour les éruptions ne semblent pas devoir impliquer le genre de restrictions qui sont imposées en Europe», flinguent-elles. Une façon de dénoncer un principe de précaution poussé, à leur extrême (lire page 2)?
Huis clos. Bruxelles s'est senti obligé de répondre. Oui, la Commission européenne travaille «pour trouver des solutions» au black-out aérien sans pourtant autant «compromettre la sécurité». La moitié des vols prévus en Europe aujourd'hui «pourraient avoir lieu», a embrayé dans la foulée le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires européennes, Diego López Garrido, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne ce semestre.
Tunnel. Le nuage, un mirage? Non. Ne pas fermer l'espace aérien aurait été