Renault met fin à sa joint-venture en Inde avec le constructeur local Mahindra & Mahindra. Depuis juillet 2007, le français et l'indien commercialisaient des Logan, mais ce pari commercial sur le 3e plus gros marché d'Asie, après la Chine et le Japon, s'est avéré un échec.
Pourquoi un tel bide ?
En Inde, la Logan n'est pas un véhicule low-cost mais bien une voiture de gamme moyenne, vendue entre 9 300 et 12 000 euros. Un prix jugé beaucoup trop élevé pour la clientèle ciblée. «Peu après l'arrivée sur le marché de la Logan, la taxation a augmenté de 18% sur les véhicules de plus de 4 mètres, justifie le constructeur français. Ça nous a fortement pénalisés.»
Le modèle en lui-même n’a, semble-t-il, pas non plus séduit par son gabarit. Alors que ses concurrents ont affiché de belles progressions entre mars 2009 et mars 2010, Renault n’a vendu que 5 332 Logan, deux fois moins que sur l’exercice 2008 ; deux fois moins que Ford India et General Motors. Depuis l’arrivée du français en Inde, seules 44 000 Logan ont été écoulées.
Qu’est ce qui va changer ?
Jugée «pas assez intéressante économiquement», l'aventure commune à Renault et Mahindra autour de la Logan touche à sa fin. L'indien rachète les 49% de parts détenues par le français dans la joint-venture signée en 2005. Il continuera de produire des Logan dans son usine de Nashik et pourra utiliser le nom et le logo de Renault jusqu'à la fin de l'année avant d'utiliser ses marques. Le français continuera de fournir l'indien en moteurs et transmissions et