Traqué, le trader tricolore dont le nom est devenu en vingt-quatre heures le plus recherché sur Google. Fabrice Tourre est suivi à la trace par les médias et a fait son entrée dans Wikipédia ce week-end. Le golden-boy de Goldman Sachs est accusé de fraude par la SEC, le gendarme de la Bourse américaine. Au journaliste de Bloomberg, qui parvient en fin de semaine dernière à le contacter sur son portable, il lance : «Il faut que je saute, merci, au revoir.»
Depuis, plus de nouvelles. The Independent est allé inspecter l'immeuble huppé où il réside à Londres depuis deux ans, le New York Post révèle qu'il était du genre «fêtard» et qu'il a laissé le souvenir d'un locataire «bruyant» à Manhattan. Son compte Facebook, qui totalisait 95 «friends», est désormais clos. Tout comme son profil sur le site LinkedIn ou son CV sur sa page Viadeo, qui mentionnait son passage à Henri-IV et Louis-le-Grand, son diplôme de l'Ecole centrale de Paris et son année à Stanford.
«Qui est donc ce Fabuleux Fab ?» titrait, samedi, le site internet de CNN. «Fabuleux Fab» est le surnom que le Français de 31 ans s'est donné. Ceux qui le connaissent mentionnent son arrogance. En janvier 2007, il se vante de ses magouilles dans un courriel à un ami : «L'édifice tout entier peut maintenant s'effondrer à chaque instant… Le seul survivant éventuel : le fabuleux Fab, debout,