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Libération

Sécurité : autorités et compagnies se volent dans les plumes

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La teneur en particules du nuage, dangereuses pour les réacteurs, fait débat.
publié le 20 avril 2010 à 0h00

Fallait-il vraiment clouer les avions au sol ? Vu le chaos provoqué par la fermeture du ciel, la polémique enfle sur la dangerosité du nuage volcanique pour le transport aérien. Décryptage d’un phénomène complexe et difficile à mesurer.

En quoi les cendres de volcan sont-elles nocives pour les avions ?

Les particules qui composent un nuage volcanique mettent les moteurs d’avions à rude épreuve. En cas de passage d’un appareil dans les zones les plus denses, ils s’étouffent et s’arrêtent presque instantanément. Les poussières dispersées dans l’azur sont plus pernicieuses : même à faible densité, elles s’accumulent et se vitrifient dans les moteurs, dégradant progressivement leurs performances. C’est d’autant plus dangereux que les dégâts ne sont parfois visibles qu’au bout de plusieurs heures.

poussières : tolérance zéro !

La réglementation aérienne est claire : le seuil de tolérance aux poussières volcaniques est fixé à zéro. «C'est tellement agressif qu'il a été décidé d'interdire complètement le passage dans ces zones», explique Jean-Pierre Mesure, directeur adjoint en charge de la sécurité à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Depuis l'éruption, en 1982, d'un volcan aux Philippines qui a mis en péril trois avions, un système de veille et d'alerte international tente de prévoir les trajectoires potentielles des nuages volcaniques et les zones à éviter.

Peut-on alléger ces restrictions ?

Vu le blocage du ciel européen, les autorités se penchent sur la ques