Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a jugé «inacceptable», mercredi sur France 2, la poursuite de la grève à la SNCF malgré la paralysie du transport aérien, affirmant que SUD rail aurait été capable de faire «la grève du déblaiement» après le séisme en Haïti.
«C'est un peu comme si SUD en Haïti avait refusé de faire les déblaiements, de continuer à faire la grève du déblaiement. Moi je dis dans ce cas-là, on ne peut pas l'accepter», a affirmé le ministre.
«Il y en a qui ont un comportement inacceptable, a estimé M. Estrosi, et qui, alors qu'il y avait une situation exceptionnelle, un phénomène naturel, et qu'il y avait un devoir de solidarité, la nécessité de respecter les droits de l'Homme tout simplement, ont continué à avoir un comportement de repli sur eux-mêmes».
«Devoir de solidarité»
Le ministre a affirmé que les syndicats grévistes à la SNCF, la CGT et SUD rail, auraient du respecter un «devoir de solidarité», afin de permettre l'acheminement des voyageurs, bloqués par la paralysie du trafic aérien dû aux cendres du volcan islandais.
«Moi je dis qu'il y a à la fois le droit de grève mais aussi le devoir de solidarité», a déclaré M. Estrosi, racontant avoir dû porter assistance en tant que maire de Nice, à «près de 400 personnes qui pendant deux nuits d'affilée ont dû se coucher à même le quai de la gare