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Libération

«Mais il y a un avion, c’est écrit derrière vous !»

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A Roissy, où les vols ont doucement repris hier, la gestion des passagers restait chaotique.
Des passagers avant l'embarquement à Roissy-Charles-de-Gaulle le 20 avril 2010. (© AFP Fred Dufour)
publié le 21 avril 2010 à 0h00

Pour un peu, ils feraient presque le V de la victoire en passant sous le panneau «Arrivées» du terminal 2E à l'aéroport parisien Roissy-Charles-de-Gaulle. Lessivés, mais jamais aussi ravis de rentrer de vacances, ils sont les premiers passagers post-volcan. En provenance de New York, Atlanta ou Chicago, coincés de l'autre côté de l'Atlantique depuis deux, trois ou cinq jours. Comme cette famille de cinq personnes qui a joué les prolongations en Floride. Partis jeudi d'Atlanta, ils ont dû faire demi-tour au-dessus du Canada pour cause de nuage islandais, avec retour à la case départ. Quelques nuits d'hôtel (à leurs frais) plus tard, coup de fil hier du consulat : ça repart. «On savait que ce serait "Premiers arrivés premiers servis". On a bouclé les bagages en dix minutes et on a filé.»

Une fois à bord, soulagement général et applaudissements avant même le décollage. «Le staff avait l'air au moins aussi content que nous», raconte Jacqueline, Franco-Croate juste descendue de l'A380 en provenance de New York avec 541 passagers. Mis à part quelques aléas - ce couple venu de Dakar persuadé qu'il atterrirait à Toulouse ou ce quinqua attendant sa femme à Roissy mais dont l'avion s'est posé à Marseille - la reprise du trafic semble s'enclencher en douceur.

A l'étage du dessus, celui des départs, l'ambiance est plus chaotique. Les avions partent mais au compte-gouttes. A la mi-journée, les tableaux affichent tout de même un bon tiers de jaune pour «à l'heure»