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Analyse

Banques : le G20 réfléchit au passage en caisse

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Réunis aujourd’hui, les vingt ministres des Finances vont plancher sur une double taxation du secteur bancaire.
publié le 23 avril 2010 à 0h00

C’est l’heure de rembourser les agios. A l’origine de la crise, responsables d’avoir contraint les Etats à sortir (ou provisionner) 862 milliards de dollars (650 milliards d’euros) pour éviter l’effondrement du système, les banques doivent rendre des comptes. A l’initiative du G20, le FMI a mis sur la table une double taxation, discutée aujourd’hui par les ministres des Finances. Au grand dam du secteur.

Pourquoi ça avance ?

Il y a encore six mois, quand le Premier ministre britannique, Gordon Brown, avait dégainé au G20 de Saint Andrews l'idée d'une taxe sur les rémunérations pour mettre les gros chats bancaires au régime, beaucoup avaient souri. Mais depuis, les banques ont affiché des résultats insolents, renouant avec des bénéfices (et des bonus) records. «C'est le seul secteur qui est sorti de la crise ! constate Jean-Paul Fitoussi, président de l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques). Il a fallu le temps de la réflexion et le bon timing politique.»

Le nouveau scandale qui frappe Goldman Sachs, la plus influente banque du monde, en fournit un bon pour Obama (page ci- contre).

Le FMI a quant à lui fait ses comptes. Le coût budgétaire direct du soutien apporté au système financier s'est élevé en moyenne à 2,7% du produit intérieur brut (PIB) du G20. Remboursements compris. Surtout, «même une supervision et une régulation renforcées n'empêcheront pas la faillite de nouvelles institutions financières, avoue-t-il. Le coû