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Libération
Récit

Barack Obama met Wall Street au pied du mur

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Le Président a réaffirmé hier sa ferme intention d’encadrer les marchés. En dépit des oppositions.
publié le 23 avril 2010 à 0h00

Après le vote «historique» de la réforme de la santé, Barack Obama entend bien faire adopter celle sur la régulation financière. S'il a dû faire quelques concessions au lobby des «big pharmas», il ne laisse pas l'once d'un espoir à celui des «fat cats» de Wall Street. Il en va de la sauvegarde de l'économie du pays. Donc de l'argent des contribuables. «Certains à Wall Street ont oublié que derrière chaque dollar investi en Bourse, il y a une famille qui essaie d'acheter une maison, de payer des études, d'ouvrir un commerce ou d'économiser pour une retraite», a lancé, hier à New York, le président américain devant 700 représentants des marchés. «Je suis ici aujourd'hui parce que je veux vous exhorter à nous rejoindre, plutôt qu'à nous combattre», a-t-il proclamé. Une référence au travail de sape livré par les 1 500 lobbyistes du secteur. La remise à plat du système financier américain est selon lui «essentielle» si le pays veut s'épargner une nouvelle crise. Et l'ère des institutions «too big to fail» (trop grosses pour faire faillite) doit cesser. Obama veut rétablir et durcir les règles édictées dans les années 30 pour encadrer les banques. Celles-là mêmes que la dérégulation entamée sous Reagan a désossées au nom du libéralisme.

Blocage. Ce discours intervient alors que tout Wall Street se retrouve sous les feux de la rampe avec le scandale de Goldman Sachs. La plus prestigieuse banque d'affaires américaine est accusée pa