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Les prêts du FMI, comment ça marche

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publié le 23 avril 2010 à 17h22
(mis à jour le 23 avril 2010 à 17h29)

Les prêts du Fonds monétaire international, aide à laquelle la Grèce souhaite recourir, fournissent aux pays en difficulté des liquidités à un taux d’intérêt avantageux en échange de mesures d’austérité. La Grèce fait partie des pays à revenus moyens à élevés, concernés par la procédure dite de «l’accord de confirmation».

Ces prêts sont d’une durée d’un à deux ans généralement, avec un remboursement étalé sur trois à cinq ans, pour un montant qui dépend de la taille de l’économie du pays et de ses besoins, à un taux d’intérêt unique. Ce taux est actuellement de 3,26% si le montant prêté est supérieur à un seuil que la Grèce a toutes les chances de dépasser.

Ce mécanisme de solidarité internationale a été institué après la création du FMI en 1944, avec l’intention d’éviter une réédition de la crise des années 1930, où les réflexes nationalistes avaient enfoncé l’économie mondiale dans la dépression. La France fut la première à en bénéficier, en 1947.

Le prêt est accordé à la demande de l'Etat membre après un examen de sa situation, et sous des conditions discutées entre la direction du Fonds et le gouvernement. Le FMI dit vouloir ainsi «rétablir les conditions d'une croissance économique durable».

Il est ensuite soumis à l’approbation du conseil d’administration du Fonds, la plus haute instance de décision, où votent 24 pays et groupes de pays. L’aspect conditionnel et collégial de l’aide du Fonds, qui regroupe 186 pays, traduit une volonté de marquer le caractère except