Pour les familles des victimes, à près d'un an de la date anniversaire du drame, ce serait un peu comme si elles perdaient leurs proches une seconde fois. Arrêter là les recherches en mer ? Pas question. «Pour nous, l'idée de rester dans l'ignorance est inconcevable», confie Robert Soulas, secrétaire d'Entraide et Solidarité AF447, l'une des deux associations de familles des victimes qui se sont constituées après la catastrophe. Beaucoup ont donc poussé un soupir de soulagement en apprenant, vendredi, que le gouvernement demandait au Bureau d'enquêtes et analyses (BEA) de lancer une quatrième phase de recherches dans l'Atlantique sud. Le dernier espoir.
Douter. «Cette ultime phase de recherches a pour objectif de se donner une dernière chance de retrouver les boîtes noires», note-t-on au secrétariat aux Transports. La phase 3, qui a vu deux navires de recherche, le Seabed Worker et l'Anne Candies balayer 2 000 kilomètres carrés dans l'Atlantique pendant près d'un mois s'achève ce week-end sans que la moindre trace de boîtes noires n'ait été décelée. Pourquoi persévérer ?
Manifestement, le Bureau d'enquêtes et d'analyses ne s'avoue pas vaincu. «Nous avons décidé de continuer parce qu'il [le BEA] nous a dit qu'il y avait encore des chances et qu'il ne fallait pas s'arrêter là», nous a expliqué vendredi soir un conseiller de Dominique Bussereau, le secrétaire d'Etat aux Transports. Et le plus incroyable, c'est que les