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Libération

Angela Merkel en pleine salade grecque

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Crise . Face à une opinion publique hostile à toute aide à Athènes, la chancelière cherche à gagner du temps.
publié le 26 avril 2010 à 0h00

«Merkel prisonnière du piège grec…»

Ce titre du site de l'hebdomadaire Der Spiegel résume le dilemme du gouvernement allemand depuis qu'Athènes a fait appel à l'Union européenne et au Fonds monétaire international (FMI), vendredi. Le sauvetage de la Grèce pourrait coûter 8,4 milliards d'euros à Berlin. «Personne ne peut assurer que l'Allemagne reverra cette somme un jour», insiste le quotidien der Tagesspiegel. Et c'est ce qui inquiète une opinion qui refuse, à 70%, de voler au secours d'un pays «qui a truqué ses comptes» pour intégrer la zone euro, note la presse.

Depuis le début de la crise, la chancelière, Angela Merkel, ne cesse de répéter qu’elle ne veut pas prêter de fonds aux Grecs. Mais si elle ne le fait pas, l’Allemagne risque un nouveau tremblement de terre dans son système bancaire : les instituts du pays ont prêté 43 milliards de dollars (32 milliards d’euros) à la Grèce - seules les banques françaises et suisses sont plus impliquées. L’HypoVereinsbank et la Commerzbank, qui ont déjà dû recourir à l’aide de l’Etat suite à la crise financière, sont les plus engagées. Une faillite de la Grèce aurait donc des conséquences lourdes pour le budget fédéral, qui s’est porté garant des crédits accordés à ces deux banques.

Pour Merkel, la situation est d'autant plus délicate qu'elle doit affronter, le 9 mai, l'électorat de Rhénanie-du-Nord-Westphalie où se joue la majorité dont elle dispose au Bundesrat, la seconde chambre du Parl