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Libération

Bernheim assure une dernière fois à Generali

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AG . Avec dépit, il laisse dans la place Vincent Bolloré, son «fils spirituel».
publié le 26 avril 2010 à 0h00

Portable collé à l'oreille, Vincent Bolloré fait les cent pas sur la promenade du port de Trieste. Il est là pour veiller au grain, éviter un esclandre public qui compliquerait ses affaires en Italie. Pour le patron français, ce samedi s'annonce délicat : à l'issue de l'assemblée générale, son mentor, Antoine Bernheim, 85 ans, sera officiellement débarqué de la présidence de Generali qu'il occupe depuis 1995. Mortifié, l'ex-banquier vedette de Lazard peut être imprévisible. N'avait-il pas le 9 avril, lors du sommet franco-italien organisé à l'Elysée en présence de Nicolas Sarkozy et de Silvio Berlusconi, glacé l'auditoire en pestant au micro contre les incapables qui, en Italie, s'apprêtaient à le «virer» ? Et on espère le calmer avec le hochet d'une présidence d'honneur ?

La rancœur de «Tonio» semble s'étendre jusqu'à son petit Vincent, coupable de ne l'avoir que mollement soutenu au conseil de Mediobanca, l'actionnaire de référence de Generali. Il fait mine de douter de l'amitié de ce «fils spirituel» qui lui doit son empire. Assailli de coups de téléphone impatients, Bolloré se déploie pour réconforter Bernheim. La veille au soir, ils ont dîné ensemble dans les appartements du président de Generali, au 5e étage du palais de la Foresteria, piazza Unita de Italia. «Antoine est ravi», badine Bolloré. «Il est convaincu de la chance que représente pour lui la présidence d'honneur. C'est dur pour lui après ce qu'il a vécu chez les Genera