Enfin! Après plusieurs mois de tergiversations liées aux réticences de l'Allemagne et au caractère inédit d'une situation jamais envisagée au moment de la création de la zone euro, les dirigeants européens s'apprêtent à aider la Grèce. Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a confirmé mercredi vouloir convoquer un sommet des chefs d'Etats et de gouvernements de la zone euro.
La réunion devrait avoir lieu le 10 mai. Il s'agira d'activer le plan d'aide à la Grèce, qui doit passer par des prêts de 30 milliards d'euros des pays de la zone euro pour 2010, et de quelque 15 milliards d'euros du FMI, après confirmation par la Commission européenne et la BCE que la requête d'Athènes est justifiée. Une telle réunion de la zone euro au plus haut niveau devrait intervenir à temps pour le gouvernement grec, avant une date butoir le 19 mai pour le remboursement d'un emprunt de 9 milliards d'euros. Elle est cependant jugée tardive par beaucoup, et intervient après un processus laborieux.
Alors que la crise grecque a éclaté en novembre, les Européens ont attendu un sommet le 11 février pour promettre leur solidarité à Athènes. Et depuis, il a fallu un second sommet, le 25 mars, pour préciser la forme que prendrait une aide, puis une réunion des ministres des Finances le 11 avril pour définir le montant total de celle-ci et le niveau des taux d'intérêts. «La gestion a été catastrophique» car l'Europe a beaucoup trop tardé à promettre son aide, a estimé mercredi le che