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Libération

La réforme de Wall Street recalée

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La Maison Blanche n’a pas obtenu la majorité suffisante au Sénat pour faire passer son texte sur la régulation des marchés financiers.
publié le 28 avril 2010 à 0h00

Les républicains ont tenu leurs promesses : aucun de leurs 41 sénateurs n’a voté, lundi soir, en faveur de l’ouverture des débats sur la réforme de Wall Street au Sénat. Seuls 55 sénateurs démocrates et deux indépendants ont voté oui, alors que 60 parlementaires étaient nécessaires. Les principaux élus en charge du projet sont donc priés de revoir leur copie.

Le document de 1 340 pages est le fruit de plusieurs mois de travail, et les républicains, soutenus par 1 500 lobbyistes du secteur financier, n'ont eu de cesse de faire barrage aux discussions. La prochaine version du projet de loi devra être acceptée par les deux grands partis, sans quoi le sort de la plus importante réforme de la régulation financière depuis la Grande Dépression est en péril. Le texte a déjà été approuvé l'an dernier par la Chambre des représentants, mais a encore besoin de l'aval du Sénat avant d'être promulgué en loi. Barack Obama s'est dit «profondément déçu» par ce rejet et a accusé certains républicains de retarder les débats pour «poursuivre les discussions à huis clos, là où les lobbyistes du secteur financier pourront diluer la réforme, voire la réduire à néant».

L’opposition, qui dispose d’une minorité de blocage au Sénat, refuse de débattre en séance plénière d’un texte accordant trop de prérogatives au gouvernement fédéral. Côté démocrate, les parlementaires entendent profiter du contexte politique, défavorable à Wall Street, pour agir et vite. Le scandale financier qui écl