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Libération

Lagardère balaye le trublion Wyser-Pratte

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entreprise . Les résolutions du financier ont été rejetées.
publié le 28 avril 2010 à 0h00

Ils sont venus à l'assemblée générale de Lagardère comme on va au spectacle. A l'affiche, le duel entre Arnaud Largardère et le financier américain Guy Wyser-Pratte, entré le mois dernier au capital du groupe pour dénoncer la «mauvaise gestion» et la «désinvolture» du patron. «Arnaud va devoir mouiller la chemise. Pauvre gamin», salivait un vieil actionnaire en montant l'escalator du palais des congrès de Paris. «Wyser-Pratte est un voyou. Il ne peut pas gagner», fulminait un jeune «Lagardère boy» devant le buffet Lenôtre, avant l'arrivée des barons du groupe aux mines tendues, escortés par l'omniprésent communicant Ramzi Khiroun.

Tout sourire, Arnaud Lagardère tape du poing la main d'un journaliste venu le saluer. «J'ai un sport favori qui est le tennis, mais en réalité […] c'est plutôt la boxe», lance-t-il, avant de remporter une nette victoire aux points : 77,91% des actionnaires ont en effet rejeté l'entrée de Guy Wyser-Pratte au conseil de surveillance, et 76,22% sa résolution visant à dynamiter la commandite qui permet à Arnaud Lagardère de s'octroyer les pleins pouvoirs avec juste 9,6% du capital.

Les actionnaires voulaient de l'action. Ils ont eu droit à un discours bien rodé de patron combattant, se posant en bourreau de travail animé par la «rage de vaincre». Son désintérêt supposé pour le groupe ? «Je respire pour cette entreprise», a répondu Arnaud, prêt à rester aux commandes pour «dix, vingt, trente ans». Le flou s