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Libération

Grèce : le FMI travaille Berlin au cœur

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DSK et le patron de la BCE ont tenté hier de convaincre les Allemands de débloquer vite l’aide à Athènes.
publié le 29 avril 2010 à 0h00

C’est en force que le FMI et la Banque centrale européenne (BCE) ont décidé hier de s’attaquer à l’épine qu’est devenue l’Allemagne dans le traitement du dossier grec. Dominique Strauss-Kahn et Jean-Claude Trichet, les présidents de ces deux institutions, ont rencontré l’un après l’autre les chefs des groupes parlementaires du Bundestag pour tenter de convaincre les députés de la nécessité de voter sans délai le plan de sauvetage qui doit permettre d’éviter la faillite de la Grèce.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, espère ainsi faire adopter le texte dans une procédure accélérée, au plus tard en fin de semaine prochaine, par les deux chambres du Parlement. Et ce malgré les élections en Rhénanie du Nord-Westphalie qui se dérouleront le 9 mai. En bonne camarade, la chancelière, Angela Merkel, a donc appelé hier à «accélérer» les négociations en cours avec le gouvernement grec, afin d'activer le plus rapidement possible le plan de sauvetage. Le programme de redressement des finances publiques grecques, qui fait actuellement l'objet de négociations entre Athènes, les experts du FMI et la Commission européenne, est attendu d'ici la fin de la semaine, ce qui permettrait aux pays de la zone euro d'entamer le processus de déblocage de l'aide la semaine prochaine.

Puits sans fond. Le dossier grec a pris outre-Rhin une dimension émotionnelle qui a depuis longtemps échappé au contrôle de la classe politique. Les députés sont pour leur part co