Lagardère n'en a pas fini avec la presse trash. La procédure de redressement judiciaire d'Entrevue, Choc et Guts, ses ex- filiales, lui revient en pleine poire. Le tribunal de commerce examine actuellement l'extension de la faillite de ces trois titres à Lagardère Publicité et Hachette Filipacchi, ses deux vaisseaux-amiraux.
En mars 2008, le groupe Lagardère vendait la Société de conception de presse et d’édition (SCPE, éditrice des journaux susmentionnés) à son géniteur, Gérard Ponson. En fait de cession, il s’agit plutôt d’une exfiltration : prix d’ami (1,3 million d’euros), Lagardère concédant à Ponson un abandon de créances de 3,5 millions. Surtout, la SCPE reste commercialement liée à Lagardère via la pub et la fourniture de papier.
En septembre 2009, Ponson dépose le bilan. Le Net a vampirisé la presse en matière de sexe et de people encore plus qu'ailleurs. Les ventes s'effondrent de moitié (244 000 exemplaires pour Entrevue, 145 000 pour Choc et 45 000 pour Guts). En décembre, le tribunal de commerce fait remonter 18 mois en arrière la cessation de paiement. Un classique du genre, sauf que la genèse est désormais datée avant la vente de Lagardère à Ponson - à deux semaines près. Selon l'expert commis par les juges consulaires, «dès 2007, la SCPE se trouvait dans une situation financière difficile qui aurait dû conduire son actionnaire de référence à déclarer son état de cessation de paiement, malgré l'injection de cash d