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Libération

Sarkozy cherche la porte de sortie

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Sur le dossier crucial des retraites, le Président ne sait pas où trouver de l’argent frais sans fâcher l’opinion.
publié le 30 avril 2010 à 0h00

C'est la journée test. Celle qui pourrait, en cas de réussite, remettre en cause le dernier grand chantier du quinquennat de Nicolas Sarkozy. A l'inverse, en cas d'échec, elle ouvrirait la voie aux mesures les plus impopulaires que le gouvernement n'ose pas encore sortir publiquement de ses cartons. C'est dire si le niveau de mobilisation de ce 1er Mai sera suivi de près par l'Elysée.

Les salariés, appelés par cinq organisations syndicales (CFDT, CGT, Unsa, FSU et Solidaires) à défiler pour les retraites, l'emploi, les conditions de travail et le pouvoir d'achat, seront-ils au rendez-vous ? Difficile à savoir, tant les dernières journées d'action ont réservé des surprises de mobilisation, dans un sens comme dans l'autre. Une chose est sûre : la réforme des retraites ne sera pas aussi facile que prévu à mettre en œuvre. D'autant que la méthode dite de «concertation», choisie pour échanger avec les partenaires sociaux, semble relever davantage de l'exercice purement formel que d'un véritable dialogue.

Epine. Première difficulté pour le gouvernement : l'opinion publique. Au fil des sondages, les Français se sont révélés très attachés au maintien de l'âge légal de départ à 60 ans. Une vraie épine pour le pouvoir, qui comptait sur cette disposition pour dégager rapidement un maximum de cash. A court terme, c'est la mesure la plus rentable pour combler les déficits.

Afin de contourner l'obstacle de l'opinion, le gouvernement pourrait, selon le