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La Grèce au régime minceur

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En contrepartie de l'aide internationale, le pays doit appliquer un plan d'économie drastique. Les détails.
Un mur d'Athènes couvert de graffitis contre le futur plan d'austérité, avec le slogan "nous ne sommes pas d'accord - nous sommes en guerre", le 2 mai 2010. (© AFP Dimitar Dilkoff)
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publié le 2 mai 2010 à 17h23
(mis à jour le 2 mai 2010 à 17h24)

La Grèce a annoncé dimanche un plan d’économies de 30 milliards d’euros sur trois ans, contrepartie d’une aide internationale massive destinée à sauver le pays de la faillite mais qui va imposer de nouveaux sacrifices à une population déjà soumise à rude épreuve.

Ces mesures d’austérité, dont la suppression des 13e et 14e mois dans la fonction publique et une hausse de la TVA, visent à ramener sous les 3% du PIB, le seuil européen, d’ici à la fin 2014 le déficit public abyssal de la Grèce.

La Commission européenne, jugeant «solides et crédibles» ces mesures, négociées entre le Fonds monétaire international, les Européens et Athènes, a recommandé en conséquence «d'activer» le mécanisme européen d'aide à la Grèce.

Le feu vert de principe au déblocage de l’aide est attendu cet après-midi à Bruxelles, par les ministres des Finances des pays ayant adopté la monnaie unique.

L’accord conclu samedi, qui prévoit selon une source diplomatique, 110 milliards d’euros de prêts de la zone euro et du FMI sur trois ans en contrepartie de la cure d’austérité annoncée par Athènes, devrait suffire à éviter à la Grèce, confrontée à une dette colossale de plus de 300 milliards d’euros, un défaut de paiement à moyen terme.

Il a été conclu après des semaines de tractations qui ont mis à rude épreuve la zone euro, faisant redouter un effet domino sur les pays les plus lourdement endettés comme l’Espagne et le Portugal.

Le plan de sauvetage international sera «d'un montant sans précé