Menu
Libération

Obama soigne sa côte

Article réservé aux abonnés
Le Président craint le parallèle avec la gestion calamiteuse de Katrina.
Barack Obama discute avec des pêcheurs, le 2 mai 2010 à Venice en Louisiane. (AFP Saul Loeb)
publié le 3 mai 2010 à 0h00

Barack Obama est venu en personne, hier, inspecter la nappe de pétrole qui se répand au large des côtes de Louisiane. Si les conditions météo le permettaient, le Président devait se rendre en hélicoptère à Venice, où l'on peut voir une couche d'huile très fine à la surface de l'eau. La nappe s'étendrait maintenant sur plus de 9 000 km2 (la superficie de Chypre). Montrant qu'il prend maintenant cette marée noire très au sérieux, Barack Obama a nommé samedi un coordinateur national, l'amiral Thad Allen, qui s'était positivement illustré lors de l'ouragan Katrina, en 2005.

C'est que la Maison Blanche redoute visiblement d'être mesurée à l'aune de Katrina : à l'époque, le sénateur Obama avait dénoncé «l'inconsciente ineptie» de l'administration Bush. Lors de sa campagne présidentielle, il avait promis de mener à bien le travail de reconstruction de la Nouvelle-Orléans et de toute la région, laissé en plan par son prédécesseur. Depuis, à chaque catastrophe (comme lors du tremblement de terre à Haïti, en janvier), la Maison Blanche est sur le qui-vive. Cette fois, le parallèle s'impose d'autant plus que c'est la même région qui est touchée. D'ailleurs dès vendredi, Rush Limbaugh, un animateur radio conservateur qui fait toujours beaucoup de bruit aux Etats-Unis, annonçait : «C'est le Katrina d'Obama.»

«Valve». La Maison Blanche a dû rappeler ce week-end quelques différences essentielles : Katrina avait fait plus de 1800 morts (contre 11