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Libération

Le contre-la-montre est lancé, mais sans se presser

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publié le 6 mai 2010 à 0h00

La séance reprend à 16 h 30 et, avec elle, le compte à rebours de la parole, déclamé par le président : «Il reste 7 h 06 à l'UMP, 10 h 42 au groupe socialiste, 3 h 49 au Nouveau Centre… ». Car c'est bien une course contre la montre qui s'est engagée depuis mardi pour boucler l'examen de la loi Grenelle 2 à l'Assemblée nationale. 280 articles et plus de 1 600 amendements à examiner avant vendredi soir. Le texte est le premier de cette ampleur à essuyer les plâtres de la réforme des débats parlementaires : le gros des discussions a désormais lieu en amont, en commission. Restent une trentaine d'heures de débat en séance publique.

«Quand la parole est contrainte, on ne peut pas aller très loin dans la réflexion», a ainsi déploré le député d'opposition Serge Letchimy, tandis que le socialiste François Brottes évoquait la «contrainte insupportable du temps programmé». L'examen des amendements démarre pourtant sans précipitation, autour d'une soixantaine de députés. Jean-Louis Borloo fait des allers-retours à son banc, laissant Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement, répondre sur les premiers articles, relatifs à l'«amélioration de la performance énergétique des bâtiments».

L'ambiance est plutôt sage, les passes d'armes feutrées, les sujets assez techniques. La discussion se réveille un peu autour de la modification des diagnostics de performances énergétiques, chargés d'évaluer les consommations d'un logement lors de sa vente. Un amendemen