Menu
Libération

Des «économies» partout, mais toujours pas de «rigueur»

Article réservé aux abonnés
Christine Lagarde, ministre de l'Economie. (© AFP Jean-Christophe Verhaegen)
par
publié le 7 mai 2010 à 9h08
(mis à jour le 7 mai 2010 à 10h37)

Dépenses publiques, notamment sociales, gelées pour les trois ans à venir, rabotage des niches fiscales, baisse du train de vie de l'Etat: le gouvernement serre la vis pour réduire le déficit et prévient que tous les Français devront consentir des efforts.

François Fillon l'a confirmé jeudi, après avoir convoqué en séminaire tous ses ministres pour préparer le budget triennal 2011-2013, en pleine tempête économico-financière qui frappe la Grèce et fait vaciller Portugal et Espagne.

Le PS a dénoncé un "plan de rigueur sans précédent qui va durer plusieurs années" et tombe comme "un coup de bambou sur les Français".

"Ce n'est pas un plan de rigueur",
mais "une politique responsable dans une situation difficile", a rétorqué la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, sur Canal +.

Dès mercredi soir, le Premier ministre avait prévenu qu'il serait amené à prendre des "décisions difficiles" pour ramener le déficit, qui a explosé sous l'effet de la crise économique, à 6% l'an prochain, 4,6% en 2012 et à 3% du PIB en 2013.

«Effort de productivité»

L'objectif est de se mettre en conformité avec les exigences européennes et garantir son crédit sur les marchés financiers et vis-à-vis des agences de notations tant redoutées. Les premières pistes vont dans le sens d'une réduction drastique des dépenses.