Wall Street se pince encore. Le cataclysme qu’elle a vécu, jeudi, était l’un des pires de son histoire. Le plus absurde aussi. Après une semaine en dents de scie, le Dow Jones a cédé plus de 1 000 points, ce jour-là, soit plus de 9% de baisse, une chute historique sur la place financière américaine.
Si la crise budgétaire grecque n'est pas étrangère à cette dégringolade, elle aurait été amplifiée par la bourde d'un golden boy. Selon les chaînes de télévision financières américaines, un courtier de la banque Citigroup aurait tapé par erreur un «b» pour milliards (billions, en anglais) au lieu d'un «m» pour millions, passant ainsi un ordre de vente de 16 milliards de dollars, au lieu de 16 millions, sur des produits dérivés du titre Procter & Gamble. Une information que la banque américaine a démentie vendredi, avant de se dire «troublée que des rumeurs inexactes et infondées» aient pu se répandre «aussi rapidement». Citigoup affirme ne disposer d'«aucune preuve» permettant de conclure à son «implication dans une transaction erronée». De son côté, le marché spécialiste des marchés dérivés, le Chicago Mercantile Exchange (CME), dit n'avoir trouvé aucune activité «irrégulière» ou «inhabituelle» de Citigroup Global Markets.
Hystérie. Alors, à qui la faute ? Les investisseurs ne l'ont pourtant pas rêvée, cette descente aux enfers. En l'espace de quelques minutes, c'en était fini de l'équilibre des marché