La zone euro a décidé vendredi soir de mettre en place un fonds de soutien sans précédent pour ses pays confrontés à des difficultés financières, dans l'espoir de stopper la contagion d'une crise gravissime qui menace les fondements de l'Union monétaire.
A l'issue d'un sommet de crise à Bruxelles, les dirigeants des seize pays utilisant la monnaie unique ont demandé à la Commission européenne de proposer «un mécanisme de stabilisation visant à préserver la stabilité financière de la zone euro», selon une déclaration commune.
Les ministres des Finances de l'ensemble de l'Union européenne sont convoqués dimanche après-midi pour finaliser le fonctionnement et le financement de ce dispositif, qui reposerait notamment sur des emprunts contractés par la Commission européenne.
«Etat d'urgence» et «mobilisation générale»
«D'ici à dimanche soir nous ferons en sorte d'avoir en place une ligne de défense de la zone euro imperméable», à temps pour l'ouverture des marchés lundi matin, a déclaré le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.
Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a pris un ton tout aussi martial pour décréter «l'état d'urgence», tandis que le président français Nicolas Sarkozy a sonné la «mobilisation générale».
Toutes les institutions de la zone euro, y compris la Banque centrale européenne, sont prêtes à «utiliser toute la gamme des instruments disponibles» pour défendre la monnaie unique, souligne la déclaration du sommet, achevé dans la nuit.
110 milliards pour At