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Libération
RECIT

La semaine qui a mis l’Europe à genoux

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Malgré le plan de sauvetage grec lancé dimanche dernier, la spéculation a alimenté dès lundi le spectre d’une contagion dans la zone euro. Alors que les marchés dévissent, les dirigeants de l’UE tentent de trouver la parade.
La Bourse de Francfort le 7 mai. (© AFP Thomas Lohnes)
publié le 8 mai 2010 à 0h00
(mis à jour le 8 mai 2010 à 9h46)

Jusqu’où la contagion ? Les Bourses ont fini la semaine comme elles l’avaient commencée : en chute libre. Cinq jours d’affilée de baisse. Malgré un plan d’austérité et de sauvetage grec mis en branle dimanche dernier, des appels au calme à répétition et des promesses de plan de rigueur à venir. Rien n’y a fait. Comme si la spéculation et les rumeurs de marché imposaient le tempo et faisaient aujourd’hui courir les politiques. Retour sur une semaine de chaos.

Lundi

La BCE mange son chapeau

Ça y est : la Grèce a son plan, aux conditions draconiennes. Soit 110 milliards d'euros, avalisés la veille par les ministres de l'UE. Mais le deal laisse des traces. Le boss des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, l'avoue. Oui, il a «failli perdre patience». Il évoque, pêle-mêle, «les différences culturelles», «les procédures parlementaires» et «les explications à donner aux opinions publiques». L'Italien Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la BCE, est plus cash. Une procédure plus rapide «aurait évité de déchaîner les marchés et de miner la confiance en l'euro». Et de flinguer «un manque de leadership, des sursauts nationalistes, des procédures inefficaces.» La BCE ? Elle mange son chapeau. En retournant sa veste. Elle accepte en garantie, contre l'échange de prêts, les titres de dette grecs, quelle que soit leur notation. En janvier, un Jean-Claude Trichet droit dans ses bottes m