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Libération

Angela Merkel paie dans les urnes son aide à Athènes

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Battue hier en Rhénanie, la coalition au pouvoir perd la majorité au Bundesrat.
publié le 10 mai 2010 à 0h00

Le Land le plus peuplé d’Allemagne, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest) a voté hier, et la sanction est sans appel pour Angela Merkel : CDU (chrétiens-démocrates) et FDP (libéraux), les deux formations au pouvoir à Berlin, sont en chute libre à l’issue de ce premier test électoral depuis les élections générales de septembre. De rudes négociations vont donc s’ouvrir à Düsseldorf en vue de constituer la prochaine coalition au pouvoir dans la région.

Il est clair que gouverner sera plus compliqué pour Angela Merkel, qui voit s'éroder la majorité sur laquelle elle s'appuyait au sein du Bundesrat, la Chambre haute du Parlement allemand, représentant les Länder. L'aval de celui-ci est indispensable pour mettre en œuvre le programme de réformes d'inspiration libérale que le gouvernement a adopté à l'automne. «Les choses deviendront véritablement difficiles pour Merkel si les élections de Rhénanie-du-Nord-Westphalie marquent le début d'une série de défaites aux élections régionales et si l'opposition finit par disposer de deux tiers des voix au Bundesrat», estimait samedi le politologue Gerd Langguth, auteur d'une biographie d'Angela Merkel. En fin de mandat, Helmut Kohl et Gerhard Schröder avaient de la même façon subi défaite sur défaite aux régionales avant de perdre leur majorité au Bundestag, la Chambre basse.

Vote sanction. La Grèce a joué un rôle important dans le scrutin : 52% des électeurs assuraient au sortir des urnes avoir pris en compte la cri