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Bienvenue dans l’âge ingrat

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D’un côté, la théorie : partir à la retraite à 60 ans. De l’autre, la pratique : ne pas subir de décote, avoir le nombre de trimestres suffisant ou juste un emploi…
publié le 11 mai 2010 à 0h00

Age légal, âge réel de départ, âge de départ à taux plein, âge moyen de cessation d’activité, âge limite… Petit tour d’horizon des différents «âges de la retraite».

L’âge légal de départ

Fixé à 60 ans depuis 1982 pour la majeure partie de la population (contre 65 ans auparavant), il s’agit de l’âge à partir duquel un salarié peut liquider sa retraite. Mais s’il n’a pas cotisé le nombre de trimestres suffisant pour prétendre à une retraite à taux plein (40,5 ans en 2010, 42 ans en 2012), il se verra alors appliquer une décote en fonction du nombre de trimestres manquant (5% par année manquante pour les salariés nés après 1952). A l’inverse, même si le salarié a le nombre de trimestres suffisant, il devra attendre 60 ans pour liquider ses droits. Selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), 63% des personnes parties à 60 ans en 2009 avaient ainsi déjà cotisé quatre trimestres de plus que le minimum demandé. A noter qu’une fois passé l’âge légal, tout trimestre cotisé en plus de la durée minimum ouvre droit à une surcote.

L’âge de départ à taux plein

Si le futur pensionné veut éviter de subir une forte décote parce qu’il n’a pas atteint le nombre de trimestres requis, il devra attendre l’âge de 65 ans. C’est seulement à partir de cette limite qu’il pourra bénéficier du taux plein, fixé à 50% de son salaire de référence pour la retraite de base. Taux plein ne signifie pas cependant que sa pension ne sera pas minorée. En effet, la pensio