Annoncé comme le prochain pays à «décrocher» après le krach grec, le petit pays ibérique s'est empressé de se dire prêt à payer le prix nécessaire pour être à la hauteur des réajustements exigés par Bruxelles. Le gouvernement portugais, qui a déjà «taillé» dans ses dépenses pour réduire son déficit public, a assuré qu'il allait passer à la vitesse supérieure. A savoir ramener le déficit à 7,3% du PIB cette année (au lieu de 8,3%), et à 5,1% pour l'an prochain (au lieu de 6,6%). Comment ? Le ministre des Finances Teixeira Dos Santos a annoncé une hausse de la TVA de 21%, (cela devrait dégager 300 millions d'euros en 2010, le double l'an prochain) et une ponction du subsidio de Natal, le subside de Noël, qui correspond au Portugal à un «14e mois».«Inacceptable», ont clamé en chœur les deux principaux syndicats, la UGT et la CGTP, considérant que «les Portugais se sont déjà énormément serré la ceinture». Ils ont promis de prochaines manifestations de rue.
Il semble pourtant que les mesures d’austérité ne vont faire que s’aggraver si le gouvernement socialiste veut être crédible dans ses annonces de réduction du déficit public.
Hier, réunis au palais de Belém, à Lisbonne, dix anciens ministres des Finances ont auguré «la nécessité de sacrifices bien plus grands». Même message du gouverneur de la Banque du Portugal, Vitor Constancio, sans préciser où les autorités devaient «tailler» davantage. Le Pre