Aune heure de la clôture de la Bourse, à Paris, Julien Quistrebert, gérant de fonds chez KBL Richelieu, était encore dans le brouillard : «Ça peut monter, descendre. Tout est possible». La journée d'hier, tant redoutée par les traders après l'ascension des Bourses (+ 9,66% pour le CAC 40) dopées la veille par les 750 milliards d'euros promis par l'UE en garantie de ses membres, s'est finalement clôturée sur une légère glissade de 0,73%. Même recul à Londres (0,99%) et à Milan (0,46%). Dégringolade par contre à Madrid (- 3,32%). Seule l'Allemagne a sauvé la mise (+ 0,33%). François Fillon a rassuré : «C'est un réajustement. Il n'y a pas du tout d'inquiétude à avoir». Est-ce si sûr ? Récit d'une journée chargée d'adrénaline depuis les salles de marchés.
7 h 45, rue Réaumur. Près du quartier Vivienne, en plein centre de Paris, Pascal Hadjedj vient de s'installer à la table de marché de la société de bourse Invest Securities. Le nez devant leurs écrans, les brokers (courtiers) ont déjà entamé les discussions : «Histoire de voir comment chacun d'entre nous imagine la journée à venir».
8 h 30. Les analystes entrent en scène. Séries statistiques et graphiques à la main, ils sortent de leurs bureaux situés à deux pas de la table de marché. C'est parti. «Chacun y va alors de sa prédiction, relate Pascal Hadjedj. La journée ne pouvait pas ressembler à celle de lundi. Nous devions nous attendre à des prise