Que faut-il donc penser de la nouvelle plateforme économique du Parti socialiste ? Les 27 pages de cette «convention nationale sur le nouveau modèle économique, social et écologique» dessinent-elles une boîte à outils performante ? C'est-à-dire à la fois innovante pour répondre à l'avalanche de problèmes économiques et sociaux qui se profilent et suffisamment politique pour crédibiliser un(e) futur candidat(e) à la présidentielle de 2012. La droite n'a pas attendu longtemps pour crier au loup sur le mode «au secours la gauche archaïque est de retour».
Il va falloir que les éminences grises de l’UMP cherchent très vite un autre angle d’attaque. Car si ce document est loin d’être exempt de défauts et de faiblesses, il ne mérite pas le sobriquet «d’archaïque». Sauf bien sûr à considérer que les idées de régulation, de justice sociale, ou de nouveau modèle de croissance sont des notions à jeter par-dessus bord. Dans son diagnostic comme dans ses solutions (quitte à ressortir des idées qui circulent dans la gauche depuis longtemps), le texte tente de prendre la mesure d’une crise protéiforme (sociale, écologique, financière). Le plus troublant, voire embarrassant, est que Nicolas Sarkozy, lui-même, aurait pu écrire certaines des pages de cette plateforme.
Siamoise. C'est le cas de la politique industrielle et du futur pôle public qui sera appelé à prendre des participations dans des entreprises françaises stratégiques. Plutôt que d'assumer clairement une c