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Libération

Viré pour avoir «volé» dans les poubelles

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Justice . Un ex-salarié des Galeries Lafayette accuse la direction de l’avoir piégé à un an de la retraite.
publié le 20 mai 2010 à 0h00

Monsieur Pessoa (1) a 59 ans. Il est électricien aux Galeries Lafayette de Montparnasse, dans le XVe arrondissement de Paris. Ce samedi 2 février 2008, trente-quatre ans après son embauche, son chef de service l'appelle en renfort pour travailler. Comme c'est un samedi, il vient avec sa voiture. «Je me suis dit que j'en profiterais pour charger des choses que j'avais récupérées dans les bennes du magasin», dit-il aujourd'hui à Libération. Câbles électriques, sacs-poubelle…

«Jaloux». A la fin de sa journée, deux agents de la BAC l'interpellent à la sortie du parking pour défaut du port de ceinture. Ce que Pessoa réfute. Aucun procès-verbal ne sera d'ailleurs dressé. Les policiers demandent à l'électricien d'ouvrir son coffre. Ils y découvrent les objets récupérés. Et s'empressent de téléphoner au responsable de la sécurité du magasin. Qui rapplique illico, accompagné du directeur du site et du supérieur hiérarchique de Pessoa. Ils indiquent aux policiers que les objets contenus dans la voiture de Pessoa ont été volés. Le salarié est alors emmené et placé en garde à vue jusqu'au lendemain 11 h 30. Il fait ensuite l'objet d'un licenciement pour «vol». Un an avant sa retraite.

Pessoa est persuadé que sa hiérarchie lui a «tendu un piège», avec la complicité des policiers. «Je n'ai jamais eu de problème avec les Galeries, confie-t-il. En 2002, un nouveau chef de service est arrivé. Un peu jaloux. Il s'est arrangé po