Les critiques pleuvent sur le Thalys, le train censé relier Paris à Amsterdam en trois heures et quinze minutes. Le tronçon à grande vitesse entre la frontière belge et l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, annoncé pour 2007, a finalement été mis en service le 13 décembre dernier. Pour les passagers, une hausse tarifaire moyenne de 10% a accompagné la petite heure de trajet en moins, sans possibilité d’abonnement. Le voyage se fait parfois à bord de l’une des dix rames neuves de Thalys, mais le plus souvent dans des wagons vieillots.
Les habitués de la ligne ont subi des désagréments en dehors de la suppression de l'arrêt à La Haye, la capitale des Pays-Bas. Les arrêts fréquents en rase campagne, aux Pays-Bas, contribuent à des retards devenus si fréquents que les clients râlent de plus en plus. «Alors, combien de retard t'as eu ?» C'est la question rituelle que l'on se pose, entre Français d'Amsterdam, après chaque trajet. «Je ne sais pas pourquoi, mais aujourd'hui, le train est à l'heure», note une passagère à son arrivée à Paris, début mai. «D'habitude, il y a toujours entre vingt et quarante minutes de retard.» Tanguy Le Breton, représentant de l'association de Français le Lion bleu, basée à Amsterdam, avait pris rendez-vous le 23 avril à Bruxelles avec Olivier Poitrenaud, le PDG de Thalys, pour lui exposer les doléances des usagers. Il a été reçu par Béatrice Pâques, la directrice commerciale du groupe, détenu à 62% par la SNCF. Elle lui a expliqué que les <