Volonté de montrer l'exemple ou de faire passer la potion amère de la rigueur, de nombreux gouvernements européens ont récemment décidé de réduire leur train de vie: le gel, voire la réduction des salaires des ministres, ainsi que la limitation des moyens accordés aux ministères sont prévus.
Une décision symbolique en temps de crise, alors que de vastes plans d'austérité ont été annoncés ces dernières semaines.
En France, alors que la droite chicane sur le bien-fondé du mot «rigueur», le débat sur les salaires des ministres a timidement émergé. Début mai, la ministre de l'Economie Christine Lagarde avait évoqué cette piste, sans déclencher l'enthousiasme de ses collègues. Interrogés quelques jours plus tard par le JDD, plusieurs ministres avaient donné leur avis sur le sujet.
Le locataire de Bercy, François Baroin, avait lui estimé que «ce serait cohérent si la baisse des traitements des fonctionnaires comme en Espagne était de 5% et ceux des hauts fonctionnaires et des ministres de - 15%». Ce qui n'est pas à l'ordre du jour, soulignait-il.
La décision: les différen