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Libération

Berlusconi dégraisse la Botte

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Le gouvernement italien a dévoilé, hier, des mesures d’austérité, avec gel de salaires et taxe sur les bonus.
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 26 mai 2010 à 0h00

Après avoir assuré, durant plusieurs semaines, que l'Italie ne risquait pas de connaître les mêmes mésaventures qu'Athènes, le gouvernement de Silvio Berlusconi a finalement dévoilé, hier, un sévère plan de rigueur pour «éviter de se retrouver dans la situation de la Grèce». Dès lundi, c'est Gianni Letta, le plus proche conseiller du Cavaliere et sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil qui avait rompu son légendaire silence pour faire cette constatation et ajouter, en conséquence : «Nous devrons faire une série de sacrifices très lourds, des sacrifices très durs que nous sommes contraints de prendre, espérons-le de manière provisoire.» Concrètement, le programme de réduction du déficit s'élève à 24 milliards d'euros sur deux ans. Le détail des mesures devait être précisé hier soir au terme d'un Conseil des ministres. Mais les grandes orientations ont déjà été fixées par le très puissant ministre de l'Economie et des finances, Giulio Tremonti, qui a choisi de déployer toute une panoplie d'interventions pour atteindre son objectif, à savoir réduire le déficit public de 1,6% du PIB en deux ans.

Fonctionnaires. Le collectif budgétaire prévoit notamment le gel des salaires des fonctionnaires jusqu'en 2013. «Pas le moindre euro en plus pour les emplois publics», aurait martelé hier matin le ministre au cours de la réunion avec les partenaires sociaux convoquée pour leur présenter le plan de rigueur. Pour les dirigeants de la fo