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Libération

Dassault se recharge en batteries électriques

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ENERGIE. L’homme d’affaires investit dans une usine en France. Objectif : équiper 5 000 véhicules.
publié le 27 mai 2010 à 0h00

Serge Dassault, quatrième fortune de France et sénateur UMP de l’Essonne, a annoncé hier un investissement de 5 millions d’euros dans une usine de batteries lithium-ion, tout juste construite à Vert-le-Petit (Essonne). L’argent est apporté par la société américaine Dow Kokam dont le groupe Dassault est actionnaire.

A 85 ans, Dassault ne perd pas espoir de réussir dans le véhicule électrique. En 2002 déjà, il avait créé la Société de véhicules électriques (SVE) pour concevoir des systèmes de batteries. «Ça n'a pas abouti», a-t-il regretté, mettant en cause la frilosité des constructeurs Renault et PSA. «On a équipé une trentaine de Kangoo et de Scénic pour la Poste, EDF et d'autres. Malheureusement il n'y a pas eu de décision de commandes.» Aujourd'hui un groupe comme Renault préfère construire sa propre usine de batteries à Flins (Yvelines). En janvier, Dassault s'est donc tourné vers le fabricant de batteries Dow Kokam. En apportant SVE au capital, il se retrouve aux côtés du géant américain de la chimie Dow Chemical. Dow Kokam ambitionne un démarrage de la production à Vert-le-Petit en décembre. «Nous pouvons produire 15 000 packs de batteries par an, de quoi équiper 5 000 véhicules», dit Jean-François Herchin, passé de la direction de SVE à la présidence de Dow Kokam France. A titre de comparaison, l'usine finistérienne du groupe Bolloré, inaugurée en septembre, peut produire 3 000 batteries lithium-polymère par an, pour un investissement de 60 m