Le calendrier était réputé intenable. Mais aucun obstacle technique ou réglementaire n'aura finalement résisté à la fantastique pression commerciale et médiatique entourant l'ouverture à la concurrence des paris en ligne. Quarante-huit petites heures avant l'ouverture du Mondial de foot, le 11 juin, les premières offres «légales» de bookmaking à la française devraient être disponibles. Les tout premiers agréments de la nouvelle Autorité de régulation des jeux en ligne, l'Arjel, seront en effet formellement attribués le 8 ou le 9 juin, avec inscription au Journal officiel.
Au nombre d’une quinzaine (dans un premier temps), ces licences, valables pour une durée de cinq ans et facturés 20 000 euros l’unité, sont l’indispensable sésame pour commencer à prendre des paris sur la quinzaine de disciplines sportives - dont le foot - pour lesquelles l’Arjel a donné son feu vert.
On estime qu’au moins une trentaine de demandes (paris sportifs, hippiques et poker en ligne), provenant d’une vingtaine d’entreprises, ont déjà été déposées à l’Arjel, qui étudie les dossiers selon leur ordre d’arrivée. Son président, Jean-François Vilotte, s’est toujours refusé à dévoiler le nom des prétendants, mais plusieurs opérateurs (PMU, Betclic, l’autrichien Bwin, Everest Poker, la Française des jeux) avaient rendu public leur dépôt de dossier, sitôt connu le cahier des charges de l’Arjel, il y a moins d’un mois !
Les équipes informatiques ont été mises à très rude épreuve. Il a fallu «