C'est souvent leur premier job. Garder les enfants des autres. Si nombre de jeunes commencent dès le lycée, voire le collège, ce sont surtout les étudiants qui pratiquent le baby-sitting, pour financer leurs études, arrondir leurs fins de mois ou payer leurs sorties. Une activité qui ne connaît pas la crise. «On enregistre de plus en plus de parents employeurs à la recherche des gardes à domicile», assure Angélique Lecollinet, juriste à la Fepem, la Fédération des particuliers-employeurs de France. Ils sont ainsi 95 000 à rémunérer 113 000 gardes à domicile, à 99% des femmes. Valériane Baby, 22 ans, fait partie de ces salarié(e)s. Avec son nom prédestiné, elle a débuté le baby-sitting fin 2008. «J'achevais ma licence de cinéma à la Sorbonne. Je cherchais un emploi qui me permette d'aménager mon temps pour passer mes examens», raconte-t-elle. Aujourd'hui, elle poursuit cette activité en parallèle de sa recherche d'emploi, à raison de 20 heures de garde, chaque semaine, de six enfants âgés de 2 à 11 ans. «J'alterne les sorties d'école, les journées entières et les gardes ponctuelles, précise-t-elle. Ce n'est pas bien payé mais en ayant déclaré mes heures de travail, j'ai pu toucher les allocations chômage cette année.» La question des tarifs constitue le point sensible de cette activité. Le plus souvent, le baby-sitting ponctuel ne fait pas l'objet d'un contrat écrit ni d'une déclaration, les parents dénichant le baby-sitter par l'interméd
Baby-sitting, mode d’emploi à domicile
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par Audrey Garric
publié le 7 juin 2010 à 0h00
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