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Extension du commerce dominical à Paris: c'est non

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Le Conseil de Paris a décidé de ne pas entendre Sarkozy, qui souhaitait que toute la capitale devienne zone touristique. Les élus de droite dénoncent un combat d'arrière-garde allant contre l'emploi.
Dans un magasin de vêtements Uniqlo le 6 janvier 2010 à Paris. (© AFP Thomas Coex)
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publié le 7 juin 2010 à 19h04
(mis à jour le 7 juin 2010 à 19h05)

Paris a dit non lundi à l'extension de l'ouverture des commerces le dimanche, afin ne pas céder à la «valeur suprême de la consommation», dixit Bertrand Delanoë, refus dans lequel la droite a vu un combat d'arrière-garde allant contre l'emploi.

«Voulons-nous un monde où la valeur suprême soit la consommation ? Ou un monde qui laisse sa part au silence, à l'intimité, à la culture, à la vie privée, familiale, intellectuelle ou spirituelle?» a lancé le maire socialiste devant son conseil municipal.

C'est l'application d'une loi de juillet 2009, autorisant les maires à proposer des extensions d'ouverture, qui faisait débat. La capitale, dans un premier temps exclue du processus, y avait été rétablie par le Conseil constitutionnel.

Typologie

Actuellement, les commerces peuvent ouvrir le dimanche dans deux types de zones: zones touristiques (sept à Paris, dont les Champs-Elysées) où le travail dominical peut s'imposer sans ajustement de salaire et «périmètres d'usage de consommation exceptionnelle» qui prévoient des salaires réévalués.

Alors que Nicolas Sarkozy avait souhaité que toute la capitale devienne zone touristique, le Conseil de Paris a décidé de ne pas étendre ces zones.

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