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L'Espagne étudierait une amnistie fiscale

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C'est ce qu'affirme le quotidien «El Mundo» ce lundi. En échange du pardon, l'idée du gouvernement serait de faire financer la dette du pays, à un prix inférieur au marché, par les détenteurs de fonds cachés.
Manifestation contre le plan d'austérité annoncé par le gouvernement le 20 mai 2010 à Malaga. (© AFP Jorge Guerrero)
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publié le 7 juin 2010 à 10h56
(mis à jour le 7 juin 2010 à 10h58)

Le gouvernement socialiste espagnol, confronté à la dégradation des finances publiques, envisage d'offrir une amnistie fiscale pour se financer à moindre coût, selon le journal El Mundo de ce lundi. Le quotidien de droite cite des sources non identifiées de la haute fonction publique, l'une d'elle assurant que le projet est «super secret».

El Mundo affirme que l'idée du gouvernement est d'offrir une amnistie fiscale aux détenteurs de fonds cachés à l'étranger ou en Espagne, où l'économie souterraine peut représenter jusqu'à un quart du PIB, selon certaines études. En échange du pardon, les détenteurs de fonds devront financer la dette espagnole à un prix inférieur au marché, selon El Mundo.

«D'abord, cela diminuerait le coût du financement du déficit, et ensuite, nous parviendrons à mettre au jour cet argent caché, qui, ensuite, paierait des impôts, ce qui augmenterait à moyen terme les revenus fiscaux», selon un des promoteurs du projet cité par le journal.

Les déficits publics espagnols ont explosé à 11,2% du PIB en 2009, provoquant des inquiétudes sur les marchés, et entraînant un renchérissement du coût d'émission de la dette publique.

Le gouvernement socialiste de Zapatero, qui s'est résolu en mai à adopter d'impopulaires mesures d'austérité en taillant dans les dépenses sociales, tente de limiter le mécontentement social, notamment en préparant la création d'un impôt spécial pour les r