La Commission Attali, qui doit remettre en juillet au chef de l'Etat un nouveau rapport avec des propositions de réformes pour la France, vise une une croissance de «2,5-3,0%» d'ici 2020.
«Il faut que d'ici 2020 soit mis en place le socle d'une croissance durable, de 2,5% à 3%» par an, a souligné le président de cette Commission, Jacques Attali, en présentant son pré-rapport à la presse.
«Nous avons deux objectifs fondamentaux: réduire l'endettement public et améliorer l'emploi, les deux passent par la croissance», a-t-il ajouté.
Selon lui, «si rien n'est fait», la croissance française se bornera à 1-1,5% en rythme de croisière.
Parmi les pistes envisagées pour doper l'activité du pays, le pré-rapport cite notamment «un effort accru d'investissement et d'innovation» ou une «réforme du marché du travail», mais sans propositions concrètes à ce stade.
Avec une croissance de 2,5%, «il faudrait trouver 60 milliards d'euros» pour atteindre l'objectif d'un déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2013, a-t-il souligné. Avec une croissance d'1,5%, «c'est dix milliards d'euros de plus par an qu'il faudra trouver», a-t-il estimé.
La Commission estime possible de ramener la dette publique (attendue à 83,2% du PIB en 2010) autour de 60% du PIB dès la décennie 2020.
Selon elle, la meilleure façon de réduire l'endettement et le déficit français, c'est de «faire des économies, pas augmenter les impôts».