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«Tout se voit, tout s’entend» dans une salle de marché

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L'ancien trader Jérôme Kerviel arrive au tribunal de Paris pour le début de son procès, mardi. (Jacky Naegelen / Reuters)
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publié le 8 juin 2010 à 18h58
(mis à jour le 8 juin 2010 à 19h00)

L'ancien trader de la Société Générale Jérôme Kerviel s'est montré combatif, ce mardi à l'ouverture de son procès, affirmant d'emblée que sa hiérarchie ne pouvait pas ignorer les opérations qui lui sont reprochées et ont conduit à une perte de 4,9 milliards d'euros début 2008.

Il a d’abord mis pas moins de treize minuste pour parcourir le couloir de 200 mètres et faire face à ses juges du tribunal correctionnel de Paris, ralenti par un essaim de journalistes et photographes. Costume gris sombre sur chemise blanche et cravate rose, visage fermé, Kerviel n’a pas dit un mot aux quelque 91 médias accrédités pour couvrir son procès - dont une trentaine de la presse étrangère.

(Kerviel entouré par les médias à son arrivée au palais de justice. AFP/Boris Horvat)

Devant le tribunal, il s'est ensuite rattrapé. «Tout se voit, tout s'entend» dans une salle de marchés, a-t-il lancé, alors que la première audience était censée se limiter à l'étude de la personnalité du jeune homme de 33 ans, qui encourt cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende.

Donnant le ton de la défense de Jérôme Kerviel, son avocat Olivier Metzner a fait projeter sur grand écran un plan de la salle dans laquelle travaillait son client. Traders alignés, proches les uns des autres, et «cinq hiérarques» à proximité, a relevé l'avocat. Etait-il alors «possible qu'un Kerviel solitaire» passe d