En novlangue énergie, ça donne quelque chose comme ça : «grâce à l’ARB, Nome va permettre aux OA d’acheter des MWh à la place du Tartam». Le projet de loi sur la nouvelle organisation du marché de l’électricité (Nome) est débattu depuis hier après-midi à l’Assemblée nationale en première lecture et tout semble fait, vocabulaire compris, pour que personne n’y comprenne rien. Comme s’il ne s’agissait que d’un texte technique destiné à rentrer dans les clous européens, qui n’aurait pas vraiment de conséquence sur le commun des ménages.
Un économiste spécialisé y voit pourtant «la loi la plus importante en matière d'énergie depuis l'après-guerre». D'ailleurs, en coulisses, ce texte agite depuis des mois les acteurs de l'énergie, EDF en tête. Henri Proglio, patron depuis l'automne de l'opérateur historique, a fait tout ce qu'il pouvait pour réduire la portée de cette loi et de son objectif principal : organiser la concurrence sur le marché de l'électricité en France. «EDF consacre une énergie toute particulière à défendre ses actionnaires et nos concitoyens, déclarait Henri Proglio à l'assemblée générale du groupe, en mai. Nous n'accepterons pas le pillage d'EDF par qui que ce soit.» Et au premier rang, par son potentiel rival numéro 1 sur le marché domestique : GDF Suez.
Le sujet est éminemment politique, mais les lignes ne sont pas toujours claires : officiellement, il s'agit de favoriser la concurrence et le marché européen. Pas trop la tasse de thé de