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Libération
Reportage

Masdar City, verte oasis

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Le premier gros contrat de ce projet de ville propre a été signé hier à Abou Dhabi. Total en était.
publié le 10 juin 2010 à 0h00

Depuis l'autoroute qui relie Abou Dhabi à l'aéroport, les panneaux bleus indiquent déjà la sortie Masdar City. Pour l'heure, la ville est surtout une grande maquette installée dans l'entrée des bureaux du projet Masdar, qui permet d'imaginer la «phase 1» censée s'achever en 2015. Tout autour, un grand chantier sous 40°C, d'où émerge le premier bâtiment de cette ville qui doit sortir du désert, le Masdar Institute of Technology. Il sera livré cet été et accueillera 88 étudiants du monde entier pour des troisièmes cycles centrés sur les clean techs («technologies propres») et les énergies renouvelables, en association avec le MIT (Massachusetts Institute of Technology) de Boston.

A quelques centaines de mètres, un site expérimental teste un pilote de centrale solaire verticale à miroirs. Plus loin, un champ de panneaux photovoltaïques de 10 MW produit déjà de l'électricité pour le site. Sous un bâtiment en construction patientent les premiers exemplaires des véhicules électriques automatiques qui permettront aux futurs habitants (40 000 à 50 000 à terme) de se déplacer. Les voitures ne seront pas les bienvenues à Masdar City, qui se veut le modèle sur 6 km2 d'une cité durable : bas carbone, autonome en énergie, et rejetant un minimum de déchets. Le tout au cœur d'une des régions du monde où la consommation d'eau et les émissions de CO2 par habitant sont les plus élevées.

«Fossile». Masdar City n'est en fait qu'une partie, la plus s