Alors, le gaz, ça monte ou ça descend ? Pas si simple : au 1er juillet, pour les particuliers au tarif régulé, le prix du gaz va sans doute grimper de 4 à 5%. GDF Suez doit en faire la demande officielle cette semaine. Mais ce même 1er juillet, 232 collectivités d'Ile-de-France paieront leur gaz 45% moins cher que le tarif réglementé. Et s'acquitteront de leur note auprès… d'EDF, qui a piqué ce marché-là à son rival. Paradoxe du gaz : les cours mondiaux atteignent des plus bas, tandis que les prix régulés grimpent. Et au milieu, GDF Suez est contraint à une posture d'équilibriste.
Au nom du schiste
Tout démarre aux Etats-Unis. C’est là qu’éclate la crise économique de 2008, qui provoque une baisse générale de la demande d’énergie. C’est là aussi que se développe l’exploitation du «gaz non conventionnel» : l’exploitation de ce gaz, coincé dans le charbon (le célèbre grisou) ou le schiste, n’était jusqu’ici pas rentable. Mais un saut technologique permet depuis peu de l’extraire à des coûts compétitifs. En 2009, ce type de gaz représente plus de la moitié de la production américaine, qui n’a plus besoin d’importer. Baisse de la demande et nouvelle source de production, voilà le monde en pleine «bulle gazière» : de grandes quantités de gaz se retrouvent sur le marché, et les prix s’effondrent…
Spot ou encore ?
Les prix ne plongent pas pour tout le monde. Contrairement au pétrole, dans le marché international d