Les retraités peuvent dormir tranquille. Sauf surprise, ils ne seront (presque) pas mis à contribution par la prochaine réforme des retraites. Si la question de leur participation au redressement des comptes a survolé le débat ces dernières semaines, rien, dans les ultimes fuites, ne laisse penser que l’exécutif s’apprête à les taxer de manière spécifique. Et pour cause: les plus de 65 ans ont voté très majoritairement pour Sarkozy. Même le PS, pourtant moins concerné, ne s’est pas risqué sur ce terrain électoralement glissant.
Leur mise à contribution en tant que tels mériterait pourtant d’être envisagée. Certes, une taxation supplémentaire du capital et des hauts revenus, prévue par le gouvernement, toucherait aussi les retraités riches, gros détenteurs de patrimoine. Mais sans épuiser la question, tant les différences de niveau de vie entre actifs et retraités se sont atténuées ces dernières décennies, sans que les écarts de taxation aient été entièrement résorbés. Alors qu’en 1970, le niveau de vie moyen des retraités représentait 60% de celui des actifs, il l’a aujourd’hui rattrapé, voire dépassé, représentant un des plus élevés des pays de l’OCDE. Le résultat d’un système de retraite de plus en plus efficace, qui a aussi permis de faire baisser le taux de pauvreté des retraités à 9,8% (en 2007), contre 13,4% pour l’ensemble de la population. L’éventail des revenus entre retraités, enfin, est à peu près le même qu’au sein des actifs. Autrement dit, il existe aussi des re