Fuites au compte-goutte, ballons d'essai pour tester l'opinion, un document d'orientation à mi-parcours. Si le gouvernement a entretenu le suspense, ces dernières semaines autour de sa réforme des retraites, assurant que ses intentions n'étaient pas arrêtées, le ministre du Travail, Eric Woerth qui dévoilait, ce mercredi matin, le contenu de son avant-projet, n'a pas, au final, annoncé de grosses suprises. Certes, l'Elysée a arbitré jusqu'à mardi soir, hésitant notamment sur le nouvel âge légal de départ en retraite, fixé à 62 ans. Mais le principe d'un relèvement était déjà acté. Et les pistes d'une hausse des cotisations pour les fonctionnaires, d'une taxation sur les hauts revenus, d'un usage à court terme du Fonds de réserve retraites, ou encore une approche individuelle de la pénibilité, avaient aussi été évoquées.
Ce qui nourrit les soupçons, à gauche et du côté des sy