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Libération

Syndicats L’union malgré tout

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publié le 16 juin 2010 à 0h00

Journée sombre pour les syndicats. La présentation ce matin de la réforme des retraites, dans un climat social d’apparence calme, marque la défaite provisoire de leur action. Fortement opposés au projet du gouvernement, ils n’ont pas réussi, pour l’instant, à mobiliser à un niveau permettant de le remettre en cause. Réussiront-ils à rassembler davantage de manifestants le 24 juin prochain? Rien de moins sûr. Mais qui dit échec de la mobilisation ne dit pas forcément défaite auprès de l’opinion publique. Bien au contraire. Et si les Français se disent majoritairement opposés au projet sur les retraites, les syndicats n’y sont pas pour rien.

A l'inverse de 2003, où l'approbation de la réforme par la CFDT avait été vécue comme une trahison par la CGT, les principales centrales ont réussi, cette fois-ci, à maintenir une unité (à l'exception de FO) rarement vue sur un tel sujet. Ciment de cette union: l'opposition au report de l'âge légal, que le gouvernement a placé au cœur de son projet. En matraquant dans les médias que la réforme est «injuste», les syndicats ont marqué des points. Nicolas Sarkozy en a conscience, qui craint, justement, que son projet soit considéré comme injuste. «Sarko était furieux du déroulement de notre congrès, et de la charge portée par François Chérèque contre la réforme», rapporte un dirigeant de la CFDT. La visite du patron de la CGT, avec lequel le secrétaire général de la CFDT s'est ostensiblement affiché, a fini d'agacer le po