La réforme structurelle tombe pile au bon moment pour les finances publiques. Alors que les tensions perdurent sur le financement de la dette française, dont le coût s’est accru par rapport à l’Allemagne, l’entourage de Christine Lagarde s’est évertué hier à «vendre» aux marchés la bonne nouvelle de la réforme des retraites.
Cigale. La réforme sera triplement positive, explique Bercy. Elle contribuera pour 0,5 % à la réduction du déficit public dès 2013, dopera la croissance en maintenant à terme en activité 600 000 emplois de plus qu'aujourd'hui, et va «impressionner favorablement» les marchés en imposant un relèvement de l'âge de départ en retraite deux à quatre fois plus rapide qu'ailleurs. Avec le choix d'un rythme de relèvement de 4 mois par an imposé de haute lutte par Bercy, au lieu des trois mois précédemment envisagés, la France «partie en retard, va rattraper et même dépasser ses voisins», confiait-on dans l'entourage de la ministre. Manière de signifier aux marchés que la cigale française, critiquée pour son incapacité à s'attaquer sérieusement à ses déficits, serait, en matière de retraites, bien plus radicale que la vertueuse fourmi allemande.
Sévérité. A suivre l'évolution du spread (écart de rémunération des obligations d'Etat à dix ans) entre la France et l'Allemagne hier, les marchés n'ont pas semblé plus impressionnés que cela. «La réforme va dans le bon sens d'un assainissement des finances pub