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Libération

L’espoir d’amadouer les marchés

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Bercy compte sur la réforme pour réduire les déficits et rassurer sur sa dette.
publié le 17 juin 2010 à 0h00

La réforme structurelle tombe pile au bon moment pour les finances publiques. Alors que les tensions perdurent sur le financement de la dette française, dont le coût s’est accru par rapport à l’Allemagne, l’entourage de Christine Lagarde s’est évertué hier à «vendre» aux marchés la bonne nouvelle de la réforme des retraites.

Cigale. La réforme sera triplement positive, explique Bercy. Elle contribuera pour 0,5 % à la réduction du déficit public dès 2013, dopera la croissance en maintenant à terme en activité 600 000 emplois de plus qu'aujourd'hui, et va «impressionner favorablement» les marchés en imposant un relèvement de l'âge de départ en retraite deux à quatre fois plus rapide qu'ailleurs. Avec le choix d'un rythme de relèvement de 4 mois par an imposé de haute lutte par Bercy, au lieu des trois mois précédemment envisagés, la France «partie en retard, va rattraper et même dépasser ses voisins», confiait-on dans l'entourage de la ministre. Manière de signifier aux marchés que la cigale française, critiquée pour son incapacité à s'attaquer sérieusement à ses déficits, serait, en matière de retraites, bien plus radicale que la vertueuse fourmi allemande.

Sévérité. A suivre l'évolution du spread (écart de rémunération des obligations d'Etat à dix ans) entre la France et l'Allemagne hier, les marchés n'ont pas semblé plus impressionnés que cela. «La réforme va dans le bon sens d'un assainissement des finances pub