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Libération

Retraites, les salariés passent à la caisse

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Le projet de réforme, présenté hier, fait porter le gros de l’effort sur les employés et les ouvriers, malgré des concessions.
Une personne âgée marche dans une rue de Dijon, le 06 mars 2008 à Dijon. (© AFP Jeff Pachoud)
publié le 17 juin 2010 à 0h00

«Juste» et «équilibré» : ce seront, dans les jours qui viennent, les deux mots que les membres de la majorité devraient répéter à l’envi dans les médias pour qualifier le projet de réforme des retraites, dévoilé hier par le ministre du Travail, Eric Woerth. Un exercice de communication qui pourrait s’avérer indispensable, tant le texte gouvernemental, arbitré jusqu’au dernier moment par le président de la République, n’est pas vraiment un parangon de justice sociale. Ni ne permet d’équilibrer financièrement les régimes de retraites. D’autant que l’horizon de la réforme ne dépasse pas 2020, soit la moitié, à peine, d’une génération. Décryptage d’un projet de réforme dont le contenu pourrait encore évoluer d’ici demain, jour où Sarkozy pourrait rendre ses derniers arbitrages, après une ultime rencontre avec les syndicats.

62 ans d'âge légal, 67 ans d'âge à taux plein

C'est la mesure phare de la réforme : le report de l'âge légal de départ, de 60 ans aujourd'hui à 62 ans en 2018. L'évolution se ferait au rythme de quatre mois par année de naissance, applicable dès la mi-2011. Concrètement, un salarié né après le 1er juillet 1951 ne pourra partir avant l'âge de 60 ans et quatre mois à compter du 1er novembre 2011. Les derniers concernés par la période transitoire, ceux nés après le 1er janvier 1956, pourront liquider leurs droits à l'âge de 62 ans en 2018, au lieu de 60 ans en 2016.

Comme nous l’avons déjà écrit, ce