Quand, en France, les restaurateurs et cafetiers se repaissent avec une TVA réduite depuis presque un an à 5,5%, les citoyens britanniques vont eux se serrer la ceinture. George Osborne, le ministre britannique des Finances, a annoncé que la TVA allait passer de 17,5% à 20% à partir de janvier au Royaume-Uni. Une mesure qui rapportera 13 mds de livres par an (15,6 milliards d'euros).
Le ministre, qui présentait un budget «d'urgence» et d'austérité qu'il a qualifié «d'inévitable», a annoncé que cette mesure, et les autres annoncées en même temps, avaient pour but de réduire à néant le déficit structurel (celui non lié à la conjoncture) en cinq ans.
Entre autres mesures fiscales, George Osborne a aussi annoncé, sans attendre le reste du monde, l'introduction en janvier 2011 d'une taxe sur le chiffre d'affaires des banques, destinée à lever deux milliards de livres par an. L'impôt sur les plus-values passera par ailleurs de 18% à 28% à partir de minuit.
En revanche, il a l'intention d'abaisser d'un point par an pendant quatre ans, jusqu'à 24% l'actuel impôt sur les sociétés de 28%, et d'augmenter de 1.000 livres l'abattement fiscal pour les 23 millions de contribuables payant la tranche d'impôt inférieure (20%), leur permettant d'épargner 170 livres chacun. Ainsi, dit-il, «le fardeau sera équitablement partagé».
George Osborne a aussi indiqué qu'il espérait voir passer le déficit public du pays de 149 milliards de livres (179 milliards d'euros) cette anné